Une entreprise de rénovation de volets bois et métal par robotique pourrait s’installer à Brioude

Julien Pinault, arrivée en 2016 de la région parisienne, porte un projet de création d’entreprise unique dans l’arrondissement : la rénovation par la robotique de volets bois et métal.

En début d’année 2018, le Brivadois pourrait accueillir une nouvelle entreprise : Volet 9. Son créneau : la rénovation de volets bois et métal par l’intermédiaire de la robotique. Un projet industriel porté par Julien Pinault et né d’un mélange d’expérience et de hasard. Originaire de la région parisienne et âgé de 25 ans, il est arrivé dans le Brivadois l’an passé, suivant sa compagne qui s’installait comme podologue à Brioude.

Avant cela, il avait affûté ses qualités de spécialiste en robotique dans diverses entreprises. « J’ai travaillé pour une entreprise, PRST, comme chef de projet sur l’installation de robots de peinture dans des domaines comme l’automobile ou l’aéronautique. J’ai arrêté pour raisons personnelles : je passais 90 % de mon temps dans d’autres pays. J’ai ensuite trouvé un poste dans une entreprise de rénovation de volet, DecapIDF. J’ai installé un robot et suis devenu chef de production. »

Un potentiel d’activité « pour… 95 ans »

Finalement il laisse tout pour suivre sa compagne en 2016, tous deux ayant une profonde envie de quitter la région parisienne. Arrivé à Brioude, il cherche dans son domaine, la robotique et fait chou blanc. Pas mieux quand il cherche une entreprise spécialisée dans la rénovation de volets à laquelle proposer ses services. « J’ai vu qu’il y avait énormément de volets anciens, en bois ou métallique. Mais je me suis rendu compte que personne n’était spécialisé dans leur rénovation. Quelques entreprises en font en complément de leurs autres activités, mais elles sont très rares. » L’idée vient alors de créer sa propre entreprise. Il trouve un écho favorable à la CCI de Brioude. « Antoine Presumey a tout de suite compris qu’il y avait un marché et l’intérêt de la solution robotique. » Il a ensuite bénéficié du dispositif Place aux jeunes mis en place par le Pays de Lafayette et la CCI.

Étude de marché, prise de contacts, recherche de solutions possibles de financements… Depuis décembre 2016, les rendez-vous s’enchaînent pour le jeune entrepreneur, qui a très bien identifié son futur champ d’action : « Il s’agit de s’installer comme sous-traitant d’entreprises de ravalement de façade, de pose de fenêtre, de menuiserie ou de rénovation d’intérieur ou d’extérieur. Et même d’architectes. » Et la zone d’intervention se dessine de Clermont au Puy.

Quant à la viabilité du projet, il l’a chiffré : s’appuyant sur un parc immobilier de 344.000 résidences principales datant d’avant 1982 et la multiplication des volets roulants ou PVC. En considérant que seulement 21.000 résidences pourraient avoir recours à ses services, et en rénovant à une moyenne de 900 fenêtres par an, il faudrait travailler 95 ans…

Et la robotique, sa spécialité, tient une place de choix dans son projet, mélangeant efficacité des machines et savoir faire humain ( voir par ailleurs) : « Le décapage et la mise en peinture sont des activités contraignantes et nocives pour la santé des employés. C’est là que réside l’intérêt de la robotique, qui, en plus, réduit considérablement la durée de ces étapes et les coûts. Pour la réparation, il est indispensable d’avoir une expertise humaine, que n’égalera jamais la machine. » Et au final, il avance un prix de rénovation qu’il juge « difficile à battre : entre 350 et 400 € par fenêtre ». L’entreprise pourra aussi se charger de la dépose et de la repose des volets.

Dernière ligne droite

Au lancement, Julien Pinault table sur trois emplois : lui pour l’administratif et le commercial et deux employés spécialisés à l’atelier. « Si mes prévisions sont respectées, on pourrait être cinq au bout d’un an. Et en fonction de l’activité, on peut monter jusqu’à 15 voire 30 salariés… »

Recherche d’employés expérimentés, fournisseurs en peinture spécialisée, liens tissés avec des entreprises locales… Julien Pinault a tout étudié en détail, il ne lui reste qu’à finaliser le plus gros, le montage financier, le projet reposant sur l’achat de machines imposant un investissement initial élevé. Si tout se passe bien, l’entreprise pourrait voir le jour en janvier.

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